vendredi 2 décembre 2011

Catamaran DEAN 441 ALOHA 125 - Historique des problèmes de structures


Catamaran DEAN 441
ALOHA 125
Historique
des problèmes de structures

Aloha 125 est un catamaran Dean 441 de 44 pieds, construit et mis à l’eau neuf,
le 10 février 2009, à Cap Town, en Afrique du Sud.

Aujourd’hui en décembre 2011, un peu plus de 2 ans après,
Aloha 125 est un bateau fissuré de toute part,
avec des coques qui se délaminent,
à cause de vices de construction du chantier DEAN.

Les désordres apparus il y a 2 ans se sont donc aggravés.

ET RIEN N’EST FAIT !

Un peu d’histoire ...

Ce DEAN 441 est cassé à cause de vices de construction du chantier DEAN,
qui ont permit l’apparition de désordres structuraux importants,
suite à la navigation difficile en juillet / août 2009,
du tour de l’Afrique du Sud et du Cap de Bonne Espérance en partance de Cap Town,
en direction du Canal du Mozambique dans l’Océan Indien.
Dès janvier 2010, les 1ers signes visibles de ces problèmes,
ont été signalés par Corinne, capitaine d’Aloha 125,
au chantier Dean Catamarans, donc moins d’un an après sa mise à l’eau,
et moins de 6 mois après le départ d’Afrique du Sud.

Aloha 125 est resté 6 mois en Afrique du Sud.
Car le bateau n’était ni fini, ni testé par le chantier Dean Catamarans,
à la mise à l'eau du catamaran le 10 février 2009,
bien que le bateau ait été payé intégralement ce jour là.
Arrivés en Afrique du Sud le 8 février 2009 pour 3 mois,
et après une prolongation de nos visas
de 3 mois,
sous la contrainte des visas périmés le 8 août 2009,
il a fallu quitter ce pays avec le catamaran,
malgré les nombreux détails non réglés par Dean Catamarans.
Le constat est qu’une fois le bateau payé, le constructeur,
Dean Catamarans, en l’occurrence, fait peu de cas de ses clients,
et il faut lui courir après pour qu’il intervienne.
Et même si Peter Dean est très diplomate,
et parait toujours très poli et courtois,
il n’a jamais tenu ses engagements ni ses promesses.
D’après plusieurs marins sud-africains rencontrés,
il s’avère que le service après-vente ne fait pas partie des usages en Afrique du Sud.
C’est un concept bien français, voire européen, mais pas du tout sud-africain.
Après une vente, le vendeur, en Afrique du Sud, ne vous connait plus.

Pendant notre séjour à côté du chantier Dean Catamarans,
nous avions remarqué un Dean 441 en travaux au fond du hangar.
Peter Dean nous a expliqué qu’un de ses clients était revenu
pour faire des améliorations sur son bateau.
En fait, la veille de notre départ de Cap Town, Afrique du Sud, 
le 17 juillet 2009,
nous avons rencontré le propriétaire de ce Dean,
et appris par lui qu’il avait eu de gros problèmes de structures !
Et oui, Peter Dean venait de passer 3/4mois sur ce bateau
pour trouver ce qu’il s’y passait et le réparer.

Peter Dean a omis de nous parler de ces problèmes de structures,
ou même simplement d’effectuer un contrôle sur Aloha 125 avant son départ,
pour le voyage long et difficile du tour du Cap de Bonne Espérance.
C’est presque criminel car il connaissait alors la faiblesse de ses bateaux.

Les erreurs de construction du chantier Dean Catamarans
ont été reconnues par Peter Dean sur 18 Dean 441,
dont Aloha 125 (44155).

Les Dean 441 incriminés vont du numéro 44144 au numéro 44161 !

De plus, ces navires ont été vendus sous le certificat CE du Dean 440,
donc sans certificat, pour ne pas dire un faux certificat.

Pour faire suite aux photos des désordres sur Aloha 125,
que j'avais envoyées le 3 février 2010
à Peter Dean,
ce dernier m’a transmis un message,
par son agent Bernard Mondoulet en date du 12 mars 2010 :

« Ceci n’est pas considéré comme urgent, mais nous voudrions que cela soit fait relativement rapidement.
Nous vous demandons de mettre votre bateau relativement proche d’un aéroport international
car nous enverrons un technicien et les encadrements, et les outils nécessaires pour faire le travail. »

J’ai toujours été proche d’un aéroport international ;
Dzaoudzi à Mayotte
et Fascène à Nosy Be, Madagascar.

J’attends toujours … 2 ans après !

Et depuis, Peter Dean propose des réparations légères en 3 ou 4 jours et à flot,
sans toutefois jamais intervenir, sous des prétextes divers, et variés.
Il a gagné du temps auprès des propriétaires et des assureurs, jusqu’à ce jour.
Reconnaitre ses erreurs, c’est bien, les assumer, c’est mieux !
Les désordres apparus il y a 2 ans se sont donc aggravés.

N’ayant pas de réactions de Dean Catamarans,
j’ai alors contacté 
l'assurance « tous risques » d'ALOHA 125,
Groupama Transport, en septembre 2010,
qui a ensuite diligenté 3 Expertises en un an.

La première expertise contradictoire, à laquelle Peter Dean a été convoqué,
mais n’a pas daigné assister,  a été établie le 15 octobre 2010 à Mayotte.
Elle préconisait un examen approfondi des coques
par un chantier naval spécialisé (non existant dans l’Océan Indien),
du fait du délaminage des coques.
L’expert prévoyait déjà et éventuellement :
le « REMPLACEMENT PUR ET SIMPLE DE CES COQUES »

Groupama a ignoré cette expertise !


Une deuxième expertise a été diligentée
le 20 juillet 2011 à Madagascar par Groupama,
suite à mon appel au secours,
à cause de l’aggravation des fissures et cassures des cloisons transversales structurelles,
et de l’accentuation du délaminage visible des coques,
après la navigation de Mayotte à Madagascar, pour cause de visa.

Elle reprend les conseils donnés par la première expertise :

  _ Des dispositions devront être prises dans le meilleur délai,
dans un chantier naval spécialisé (obligatoire),
pour procéder aux sondages de l’ensemble de la coque.
  _ Les anomalies constatées au niveau de la structure du catamaran
sont et resteront évolutives dans le temps.

Cela semble clair après 2 expertises,
mais cela ne devait pas l’être suffisamment, 
puisque Groupama a diligenté un 3ème expert de France.

La troisième expertise diligentée par Groupama,
a eu lieu le 27 août 2011 à Madagascar.
 
Le 3ème expert-maritime, curieusement,
a reconnu des vices de construction sur la cloison N° 2,
reconnus par Dean catamarans lui-même,
mais ne voit aucune conséquence,
sur les autres cloisons, les fissures et craquements, désordres divers, etc.,
uniquement des problèmes de maintenance !
Il propose une réparation sur un terre-plein à Mayotte (ou ailleurs)
par Peter Dean (donc en quelques jours).
Il y a une nette régression par rapport aux deux expertises précédentes !
Cette 3ème expertise semble beaucoup plus trouver agrément auprès de Groupama,
qui m’a demandé de la transmettre à Peter Dean,
alors que les 2 autres ne l’avaient pas été !?

Aujourd’hui Aloha 125 est un bateau fissuré de toute part,
avec des coques qui se délaminent,
à cause de vices de construction du chantier DEAN.
Les désordres structuraux, apparus il y a 2 ans,
à la suite du passage du Cap de Bonne Espérance,
se sont donc aggravés.

ET TOUJOURS RIEN N’EST FAIT  !
 

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